Le Juif Errant

| 8.07 - L'influence d'un confesseur.

 

 

 

À peine les orphelines eurent-elles quitté la femme de Dagobert, que celle-ci, s’agenouillant, s’était mise à prier avec ferveur ; ses larmes, longtemps contenues, coulèrent abondamment : malgré sa conviction sincère d’avoir accompli un religieux devoir en livrant les jeunes filles, elle attendait avec une crainte extrême le retour de son mari. Quoique aveuglée par son zèle pieux, elle ne se dissimulait pas que Dagobert aurait de légitimes sujets de plainte et de colère, et puis enfin, la pauvre mère devait encore, dans cette circonstance déjà si fâcheuse, lui apprendre l’arrestation d’Agricol, qu’il ignorait. À chaque bruit de pas dans l’escalier, Françoise prêtait l’oreille en tressaillant ; puis elle se remettait à prier avec ferveur, suppliant le Seigneur de lui donner la force de supporter cette nouvelle et rude épreuve.
 
Enfin, elle entendit marcher sur le palier ; ne doutant pas cette fois que ce ne fût Dagobert, elle s’assit précipitamment, essuya ses yeux à la hâte, et pour se donner une contenance, prit sur ses genoux un sac de grosse toile grise qu’elle eut l’air de coudre, car ses mains vénérables tremblaient si fort, qu’elles pouvaient à peine tenir son aiguille.
 
Au bout de quelques minutes la porte s’ouvrit. Dagobert parut. La rude figure du soldat était sévère et triste : en entrant, il jeta violemment son chapeau sur la table, ne s’apercevant pas tout d’abord de la disparition des orphelines, tant il était péniblement préoccupé.
 
– Pauvre enfant… c’est affreux ! s’écria-t-il.
 
– Tu as vu la Mayeux ? tu l’as réclamée ? dit vivement Françoise, oubliant un moment ses craintes.
 
– Oui, je l’ai vue, mais dans quel état ! c’était à fendre le cœur ; je l’ai réclamée, et vivement, je t’en réponds ; mais on m’a dit : « Il faut avant que le commissaire aille chez vous pour… »
 
Puis Dagobert, jetant un regard surpris dans la chambre, s’interrompit et dit à sa femme :
 
– Tiens… où sont donc les enfants ?…
 
Françoise se sentit saisie d’un frisson glacé. Elle dit d’une voix faible :
 
– Mon ami… je…
 
Elle ne put achever.
 
– Rose et Blanche, où sont-elles ? réponds-moi donc… Rabat-Joie n’est pas là non plus.
 
– Ne te fâche pas.
 
– Allons, dit brusquement Dagobert, tu les auras laissées sortir avec une voisine ; pourquoi ne pas les avoir accompagnées toi-même, ou priées de m’attendre si elles voulaient se promener un peu… Ce que je comprends, du reste… cette chambre est si triste !… mais je suis étonné qu’elles soient parties avant de savoir des nouvelles de cette bonne Mayeux, car elles ont des cœurs d’ange… Mais… comme tu es pâle ! ajouta le soldat en regardant Françoise de plus près. Qu’est-ce que tu as donc, ma pauvre femme ?… est-ce que tu souffres ?
 
Et Dagobert prit affectueusement la main de Françoise.
 
Celle-ci, douloureusement émue de ces paroles prononcées avec une touchante bonté, courba la tête et baisa en pleurant la main de son mari. Le soldat, de plus en plus inquiet en sentant les larmes brûlantes couler sur sa main, s’écria :
 
– Tu pleures… tu ne me réponds pas… mais dis-moi donc ce qui te chagrine, ma pauvre femme… Est-ce parce que je t’ai parlé un peu fort en te demandant pourquoi tu avais laissé ces chères enfants sortir avec une voisine. Dame… que veux-tu ?… leur mère me les a confiées en mourant… tu comprends… c’est sacré… cela… Aussi je suis toujours pour elles comme une vraie poule pour ses poussins, ajouta-t-il en riant pour égayer Françoise.
 
– Et tu as raison de les aimer…
 
– Voyons, calme-toi, tu me connais : avec ma grosse voix, je suis bon homme au fond… puisque tu es bien sûre de cette voisine, il n’y a que demi-mal… mais désormais, vois-tu, ma bonne Françoise, ne fais jamais rien à cet égard sans me consulter… Ces enfants t’ont donc demandé à aller se promener un peu avec Rabat-Joie ?
 
– Non… mon ami… je…
 
– Comment, non ?… Quelle est donc cette voisine à qui tu les a confiées ? où les a-t-elle menées ? à quelle heure les ramènera-t-elle ?
 
– Je… ne sais pas… murmura Françoise d’une voix éteinte.
 
– Tu ne sais pas ! s’écria Dagobert irrité ; puis, se contenant, il reprit d’un ton de reproche amical :
 
– Tu ne sais pas… tu ne pouvais pas lui fixer une heure, ou mieux ne t’en rapporter qu’à toi… et ne les confier à personne ?… Il faut que ces enfants t’aient bien instamment demandé de s’en aller promener. Elles savaient que j’allais rentrer d’un moment à l’autre : comment ne m’ont-elles pas attendu, hein ? Françoise ?… Je te demande pourquoi elles ne m’ont pas attendu. Mais réponds-moi donc… mordieu ! tu ferais damner un saint !… s’écria Dagobert en frappant du pied, réponds-moi donc…
 
Le courage de Françoise était à bout ; ces interrogations pressantes, réitérées, qui devaient aboutir à la découverte de la vérité, lui faisaient endurer mille tortures lentes et poignantes. Elle préféra en finir tout d’un coup ; elle se décida donc à supporter le poids de la colère de son mari en victime humble et résignée, mais opiniâtrement fidèle à la promesse qu’elle avait jurée devant Dieu à son confesseur. N’ayant pas la force de se lever, elle baissa la tête, et, laissant tomber ses bras de chaque côté de sa chaise, elle dit à son mari d’une voix accablée :
 
– Fais de moi ce que tu voudras… mais ne me demande plus ce que sont devenues ces enfants… je ne pourrais pas te répondre…
 
La foudre serait tombée aux pieds du soldat qu’il n’eût pas reçu une commotion plus violente, plus profonde ; il devint pâle ; son front chauve se couvrit d’une sueur froide ; le regard fixe, hébété, il resta pendant quelques secondes immobile, muet, pétrifié.
 
Puis, sortant comme en sursaut de cette torpeur éphémère, par un mouvement d’énergie terrible il prit sa femme par les deux épaules, et, l’enlevant aussi facilement qu’il eût enlevé une plume, il la planta debout devant lui, et alors penché vers elle, il s’écria avec un accent à la fois effrayant et désespéré :
 
– Les enfants !
 
– Grâce !… grâce !… dit Françoise d’une voix éteinte.
 
– Où sont les enfants ?… répéta Dagobert en secouant entre ses mains puissantes ce pauvre corps frêle, débile, et il ajouta d’une voix tonnante :
 
– Répondras-tu ? Ces enfants !!!
 
– Tue-moi… ou pardonne-moi… car je ne peux pas te répondre… répondit l’infortunée avec cette opiniâtreté à la fois inflexible et douce des caractères timides, lorsqu’ils sont convaincus d’agir selon le bien.
 
– Malheureuse… s’écria le soldat.
 
Et, fou de colère, de douleur, de désespoir, il souleva sa femme comme s’il eût voulu la lancer et la briser sur le carreau… Mais cet excellent homme était trop brave pour commettre une lâche cruauté. Après cet élan de fureur involontaire, il laissa Françoise…
 
Anéantie, elle tomba sur ses genoux, joignit les mains, et, au faible mouvement de ses lèvres, on vit qu’elle priait…
 
Dagobert eut alors un moment d’étourdissement, de vertige ; sa pensée lui échappait ; tout ce qui lui arrivait était si soudain, si incompréhensible, qu’il lui fallut quelques minutes pour se remettre, pour bien se convaincre que sa femme, cet ange de bonté dont la vie n’était qu’une suite d’adorables dévouements, sa femme, qui savait ce qu’étaient pour lui les filles du maréchal Simon, venait de lui dire : « Ne m’interroge pas sur leur sort, je ne peux te répondre. » L’esprit le plus ferme, le plus fort, eût vacillé devant ce fait inexplicable, renversant.
 
Le soldat, reprenant un peu de calme, et envisageant les choses avec plus de sang-froid, se fit ce raisonnement sensé : – Ma femme peut seule m’expliquer ce mystère inconcevable… Je ne veux ni la battre ni la tuer… employons donc tous les moyens possibles pour la faire parler, et surtout tâchons de nous contenir.
 
Dagobert prit une chaise, en montra une autre à sa femme, toujours agenouillée, et lui dit :
 
– Assieds-toi.
 
Obéissante et abattue, Françoise s’assit.
 
– Écoute-moi, ma femme, reprit Dagobert d’une voix brève, saccadée, et pour ainsi dire accentuée par des soubresauts involontaires qui trahissaient sa violente impatience à peine contenue. Tu le comprends… cela ne peut se passer ainsi… Tu le sais… je n’userai jamais de violence envers toi… Tout à l’heure… j’ai cédé à un premier mouvement… j’en suis fâché… je ne recommencerai pas… sois-en sûre… Il faut que je sache où sont ces enfants… leur mère me les a confiées… et je ne les ai pas amenées du fond de la Sibérie ici… pour que tu viennes me dire aujourd’hui : « Ne m’interroge pas… je ne peux pas te dire ce que j’en ai fait !… » Ce ne sont pas des raisons… Suppose que le maréchal Simon arrive tout à l’heure, et qu’il me dise : « Dagobert, mes enfants ? » Que veux-tu que je lui réponde ?… Voyons… je suis calme… mets-toi à ma place… encore une fois, que veux-tu que je lui réponde, au maréchal ?… hein !… mais dis donc !… parle donc !…
 
– Hélas !… mon ami…
 
– Il ne s’agit pas d’hélas ! dit le soldat en essuyant son front, dont les veines étaient gonflées et tendues à se rompre ; que veux-tu que je réponde au maréchal ?
 
– Accuse-moi auprès de lui… je supporterai tout…
 
– Que diras-tu ?
 
– Que tu m’avais confié deux jeunes filles, que tu es sorti, qu’à ton retour, ne les ayant pas retrouvées, tu m’as interrogée, et que je t’ai répondu que je ne pouvais pas te dire ce qu’elles étaient devenues.
 
– Ah !… et le maréchal se contentera de ces raisons-là ?… dit Dagobert en serrant convulsivement ses poings sur ses genoux.
 
– Malheureusement je ne pourrai pas lui en donner d’autres… ni à lui ni à toi… non… quand la mort serait là, je ne le pourrais pas…
 
Dagobert bondit sur sa chaise en entendant cette réponse faite avec une résignation désespérante. Sa patience était à bout, ne voulant cependant pas céder à de nouveaux emportements ou à des menaces dont il sentait l’impuissance, il se leva brusquement, ouvrit une des fenêtres, et exposa au froid et à l’air son front brûlant ; un peu calmé, il fit quelques pas dans la chambre et revint s’asseoir auprès de sa femme.
 
Celle-ci, les yeux baignés de pleurs, attachait son regard sur le Christ, pensant qu’à elle aussi on avait imposé une lourde croix.
 
Dagobert reprit :
 
– À la manière dont tu m’as parlé, j’ai vu tout de suite qu’il n’était arrivé aucun accident qui compromît la santé de ces enfants.
 
– Non… oh !… non… grâce à Dieu elles se portent bien… c’est tout ce que je puis te dire…
 
– Sont-elles sorties seules ?
 
– Je ne puis rien te dire.
 
– Quelqu’un les a-t-il emmenées ?
 
– Hélas ! mon ami, à quoi bon m’interroger ? je ne peux pas répondre.
 
– Reviendront-elles ici ?
 
– Je ne sais pas…
 
Dagobert se leva brusquement ; de nouveau, la patience était sur le point de lui échapper. Après quelques pas dans la chambre, il revint s’asseoir.
 
– Mais enfin, dit-il à sa femme, tu n’as aucun intérêt, toi, à me cacher ce que sont devenues ces enfants ; pourquoi refuser de m’en instruire ?
 
– Parce que je ne peux faire autrement.
 
– Je crois que si… lorsque tu sauras une chose que tu m’obliges à te dire ; écoute-moi bien, ajouta Dagobert d’une voix émue : si ces enfants ne me sont pas rendues la veille du 13 février, et tu vois que le temps presse… tu me mets, envers les filles du maréchal Simon, dans la position d’un homme qui les aurait volées, dépouillées, entends-tu bien ? dépouillées, dit le soldat d’une voix profondément altérée.
 
Puis, avec un accent de désolation qui brisa le cœur de Françoise, il ajouta :
 
– Et j’avais pourtant fait tout ce qu’un honnête homme peut faire… pour amener ces pauvres enfants ici… Tu ne sais pas, toi, ce que j’ai eu à endurer en route… mes soins, mes inquiétudes… car enfin… moi, soldat, chargé de deux jeunes filles… ce n’est qu’à force de cœur, de dévouement, que j’ai pu m’en tirer… et lorsque, pour ma récompense, je croyais pouvoir dire à leur père : « Voici vos enfants… »
 
Le soldat s’interrompit…
 
À la violence de ses premiers emportements succédait un attendrissement douloureux : il pleura.
 
À la vue des larmes qui coulaient lentement sur la moustache grise de Dagobert, Françoise sentit un moment sa résolution défaillir ; mais songeant au serment qu’elle avait fait à son confesseur, et se disant qu’après tout il s’agissait du salut éternel des orphelines, elle s’accusa mentalement de cette tentation mauvaise que l’abbé Dubois lui reprocherait sévèrement.
 
Elle reprit donc d’une voix craintive :
 
– Comment peut-on t’accuser d’avoir dépouillé ces enfants ainsi que tu disais ?
 
– Apprends donc, reprit Dagobert en passant la main sur ses yeux, que si ces jeunes filles ont bravé tant de fatigues et de traverses pour venir ici du fond de la Sibérie, c’est qu’il s’agit pour elles de grands intérêts, d’une fortune immense peut-être… et que si elles ne se présentent pas le 13 février… ici… à Paris, rue Saint-François… tout est perdu… et cela par ma faute… car je suis responsable de ce que tu as fait.
 
– Le 13 février… rue Saint-François, dit Françoise en regardant son mari avec surprise ; comme Gabriel…
 
– Que dis-tu !… de Gabriel ?
 
– Quand je l’ai recueilli… le pauvre petit abandonné, il portait au cou une médaille… de bronze…
 
– Une médaille de bronze ! s’écria le soldat frappé de stupeur, avec ces mots : À Paris, vous serez, le 13 février 1832, rue Saint-François ?
 
– Oui… Comment sais-tu ?…
 
– Gabriel ! dit le soldat en se parlant à lui-même ; puis il ajouta vivement : Et Gabriel sait-il que tu as trouvé cette médaille sur lui ?
 
– Je lui en ai parlé dans le temps ; il avait aussi dans sa poche, quand je l’ai recueilli, un portefeuille rempli de papiers écrits en langue étrangère ; je les ai remis à M. l’abbé Dubois, mon confesseur, pour qu’il pût les examiner. Il m’a dit plus tard que ces papiers étaient de peu d’importance. Quelque temps après, quand une personne bien charitable, nommée M. Rodin, s’est chargée de l’éducation de Gabriel et de le faire entrer au séminaire, M. l’abbé Dubois a remis ces papiers et cette médaille à M. Rodin ; depuis, je n’en ai plus entendu parler.
 
Lorsque Françoise avait parlé de son confesseur, un éclair soudain avait frappé l’esprit du soldat ; quoiqu’il fût loin de se douter des machinations depuis longtemps ourdies autour de Gabriel et des orphelines, il pressentit vaguement que sa femme devait obéir à quelque secrète influence de confessionnal, influence dont il ne comprenait, il est vrai, ni le but ni la portée, mais qui lui expliquait, du moins en partie, l’inconcevable opiniâtreté de Françoise à se taire au sujet des orphelines.
 
Après un moment de réflexion, il se leva et dit sévèrement à sa femme en la regardant fixement :
 
– Il y a du prêtre… dans tout ceci.
 
– Que veux-tu dire, mon ami ?
 
– Tu n’as aucun intérêt à me cacher les enfants ; tu es la meilleure des femmes ; tu vois ce que je souffre ; si tu agissais de toi-même tu aurais pitié de moi…
 
– Mon ami…
 
– Je te dis que tout ça sent le confessionnal ! reprit Dagobert. Tu sacrifies moi et ces enfants à ton confesseur ; mais prends bien garde… je saurai où il demeure… et, mille tonnerres !… j’irai lui demander qui de lui ou de moi est le maître de mon ménage, et s’il se tait… ajouta le soldat avec une expression menaçante, je saurai bien le forcer de parler…
 
– Grand Dieu ! s’écria Françoise en joignant les mains avec épouvante en entendant ces paroles sacrilèges, un prêtre !… songes-y… un prêtre !
 
– Un prêtre qui jette la discorde, la trahison et le malheur dans mon ménage… n’est qu’un misérable comme un autre… à qui j’ai le droit de demander compte du mal qu’il fait à moi et aux miens… Ainsi, dis-moi à l’instant où sont les enfants… ou, sinon, je t’avertis que c’est à ton confesseur que je vais aller le demander. Il se trame ici quelque indignité dont tu es complice sans le savoir, malheureuse femme… Du reste… j’aime mieux m’en prendre à un autre qu’à toi.
 
– Mon ami, dit Françoise d’une voix douce et ferme, tu t’abuses si tu crois par la violence imposer à un homme vénérable qui, depuis vingt ans, s’est chargé de mon salut… c’est un vieillard respectable.
 
– Il n’y a pas d’âge qui tienne…
 
– Grand Dieu !… où vas-tu ? Tu es effrayant !
 
– Je vais à ton église… tu dois y être connue… Je demanderai ton confesseur, et nous verrons.
 
– Mon ami… je t’en supplie, s’écria Françoise avec épouvante en se jetant au-devant de Dagobert, qui se dirigeait vers la porte ; songe à quoi tu t’exposes. Mon Dieu !… outrager un prêtre… Mais tu ne sais donc pas que c’est un cas réservé !!!
 
Ces derniers mots étaient ce que, dans sa candeur, la femme de Dagobert croyait pouvoir lui dire de plus redoutable ; mais le soldat, sans tenir compte de ces paroles, se dégagea des étreintes de sa femme, et il allait sortir tête nue, tant était violente son exaspération, lorsque la porte s’ouvrit.
 
C’était le commissaire de police, suivi de la Mayeux et de l’agent de police portant le paquet saisi sur la jeune fille.
 
– Le commissaire ! dit Dagobert en le reconnaissant à son écharpe ; ah ! tant mieux, il ne pouvait venir plus à propos.