Le Juif Errant

| 5.02 - La soeur de la Reine Bacchanal.

 

 

 

La personne qui venait d’entrer chez la femme de Dagobert était une jeune fille de dix-huit ans environ, de petite taille et cruellement contrefaite ; sans être positivement bossue, elle avait la taille très déviée, le dos voûté, la poitrine creuse et la tête profondément enfoncée entre les épaules ; sa figure, assez régulière, longue, maigre, fort pâle, marquée de petite vérole, exprimait une grande tristesse ; ses yeux bleus étaient remplis d’intelligence et de bonté. Par un singulier caprice de la nature, la plus jolie femme du monde eût été fière de la longue et magnifique chevelure brune qui se tordait en une grosse natte derrière la tête de cette jeune fille. Elle tenait un vieux panier à la main. Quoiqu’elle fût misérablement vêtue, le soin et la propreté de son ajustement luttaient autant que possible contre une excessive pauvreté ; malgré le froid, elle portait une petite robe d’indienne d’une couleur indéfinissable, mouchetée de taches blanchâtres, étoffe si souvent lavée que sa nuance primitive ainsi que son dessin s’étaient complètement effacés. Sur le visage souffrant et résigné de cette créature infortunée on lisait l’habitude de toutes les misères, de toutes les douleurs, de tous les dédains ; depuis sa triste naissance la raillerie l’avait toujours poursuivie ; elle était, nous l’avons dit, cruellement contrefaite et, par suite d’une locution vulgaire et proverbiale, on l’avait baptisée la Mayeux ; du reste, on trouvait si naturel de lui donner ce nom grotesque qui lui rappelait à chaque instant son infirmité, qu’entraînés par l’habitude, Françoise et Agricol, aussi compatissants envers elle que d’autres se montraient méprisants et moqueurs, ne l’appelaient jamais autrement.
 
La Mayeux, nous la nommerons ainsi désormais, était née dans cette maison que la femme de Dagobert occupait depuis plus de vingt ans ; la jeune fille avait été pour ainsi dire élevée avec Agricol et Gabriel. Il y a de pauvres êtres fatalement voués au malheur : la Mayeux avait une très jolie sœur, à qui Perrine Soliveau, leur mère commune, veuve d’un petit commerçant ruiné, avait réservé son aveugle et absurde tendresse, n’ayant pour sa fille disgraciée que dédains et duretés ; celle-ci venait pleurer auprès de Françoise, qui la consolait, qui l’encourageait, et qui, pour la distraire le soir à la veillée, lui montrait à lire et à coudre.
 
Habitués par l’exemple de leur mère à la commisération, au lieu d’imiter les autres enfants, assez enclins à railler, à tourmenter et souvent même à battre la petite Mayeux, Agricol et Gabriel l’aimaient, la protégeaient, la défendaient.
 
Elle avait quinze ans et sa sœur Céphyse dix-sept ans lorsque leur mère mourut, les laissant toutes deux dans une affreuse misère. Céphyse était intelligente, active, adroite ; mais, au contraire de sa sœur, c’était une de ces natures vivaces, remuantes, alertes, chez qui la vie surabonde, qui ont besoin d’air, de mouvement, de plaisirs ; bonne fille du reste, quoique stupidement gâtée par sa mère, Céphyse écouta d’abord les sages conseils de Françoise, se contraignit, se résigna, apprit à coudre et travailla, comme sa sœur, pendant une année ; mais, incapable de résister plus longtemps aux atroces privations que lui imposait l’effrayante modicité de son salaire, malgré son labeur assidu, privations qui allaient jusqu’à endurer le froid et surtout la faim, Céphyse, jeune, jolie, ardente, entourée de séductions et d’offres brillantes… brillantes pour elle, car elles se réduisaient à lui donner le moyen de manger à sa faim, de ne pas souffrir du froid, d’être proprement vêtue, et de ne pas travailler quinze heures par jour dans un taudis obscur et malsain, Céphyse écouta les vœux d’un clerc d’avoué, qui l’abandonna plus tard ; alors elle se lia avec un commis marchand, qu’à son tour, instruite par l’exemple, elle quitta pour un commis voyageur… qu’elle délaissa pour d’autres favoris. Bref, d’abandons en changements, au bout d’une ou deux années, Céphyse, devenue l’idole d’un monde de grisettes, d’étudiants et de commis, acquit une telle réputation dans les bals des barrières par son caractère décidé, par son esprit vraiment original, par son ardeur infatigable pour tous les plaisirs, et surtout par sa gaieté folle et tapageuse, qu’elle fut unanimement surnommée la Reine Bacchanal, et elle se montra de tous points digne de cette étourdissante royauté.
 
Depuis cette bruyante intronisation, la pauvre Mayeux n’entendit plus parler de sa sœur aînée qu’à de rares intervalles ; elle la regretta toujours et continua à travailler assidûment, gagnant à grand-peine quatre francs par semaine.
 
La jeune fille ayant appris de Françoise la couture du linge, confectionnait de grosses chemises pour le peuple et pour l’armée ; on les lui payait trois francs la douzaine ; il fallait les ourler, ajuster les cols, les échancrer, faire les boutonnières et coudre les boutons : c’est donc tout au plus si elle parvenait, en travaillant douze ou quinze heures par jour, à confectionner quatorze ou seize chemises en huit jours… résultat de travail qui lui donnait en moyenne un salaire de quatre francs par semaine ! Et cette malheureuse fille ne se trouvait pas dans un cas exceptionnel ou accidentel. Non… des milliers d’ouvrières n’avaient pas alors, n’ont pas de nos jours un gain plus élevé. Et cela parce que la rémunération du travail des femmes est d’une injustice révoltante, d’une barbarie sauvage ; on les paye deux fois moins que les hommes qui s’occupent pareillement de couture, tels que tailleurs, giletiers, gantiers etc., etc., cela, sans doute, parce que les femmes travaillent autant qu’eux… cela, sans doute, parce que les femmes sont faibles, délicates et que souvent la maternité vient doubler leurs besoins.
 
La Mayeux vivait donc avec QUATRE FRANCS PAR SEMAINE.
 
Elle vivait… c’est-à-dire qu’en travaillant avec ardeur douze à quinze heures chaque jour, elle parvenait à ne pas mourir tout de suite de froid et de misère, tant elle endurait de cruelles privations. Privations… non.
 
Privation exprime mal ce dénuement continu, terrible, de tout ce qui est absolument indispensable pour conserver au corps la santé, la vie que Dieu lui a donnée, à savoir : un air et un abri salubres, une nourriture saine et suffisante, un vêtement bien chaud…
 
Mortification exprimerait mieux le manque complet de ces choses essentiellement vitales, qu’une société équitablement organisée devrait, oui, devrait forcément à tout travailleur actif et probe, puisque la civilisation l’a dépossédé de tout droit au sol, et qu’il naît avec ses bras pour tout patrimoine.
 
Le sauvage ne jouit pas des avantages de la civilisation, mais, du moins, il a pour se nourrir les animaux des forêts, les oiseaux de l’air, le poisson des rivières, les fruits de la terre, et, pour s’abriter et se chauffer, les arbres des grands bois.
 
Le civilisé, déshérité de ces dons de Dieu, le civilisé, qui regarde la propriété comme sainte et sacrée, peut donc en retour de son rude labeur quotidien, qui enrichit le pays, peut donc demander un salaire suffisant pour vivre sainement, mais rien de plus, rien de moins. Car est-ce vivre que de se traîner sans cesse sur cette limite extrême qui sépare la vie de la tombe et d’y lutter contre le froid, la faim, la maladie ?
 
Et pour montrer jusqu’où peut aller cette mortification que la société impose inexorablement à des milliers d’êtres honnêtes et laborieux, par son impitoyable insouciance de toutes les questions qui touchent à une juste rémunération du travail, nous allons constater de quelle façon une pauvre jeune fille peut exister avec quatre francs par semaine.
 
Peut-être alors saura-t-on, du moins, gré à tant d’infortunées créatures de supporter avec résignation cette horrible existence qui leur donne juste assez de vie pour ressentir toutes les douleurs de l’humanité.
 
Oui… vivre à ce prix… c’est de la vertu ; oui, une société ainsi organisée, qu’elle tolère ou qu’elle impose tant de misères, perd le droit de blâmer les infortunées qui se vendent, non par débauche, mais presque toujours parce qu’elles ont froid, parce qu’elles ont faim.
 
Voici donc comment vivait cette jeune fille avec ses quatre francs par semaine : 3 kilogrammes de pain, 2e qualité, 84 centimes. – Deux voies d’eau, 20 centimes. – Graisse ou saindoux (le beurre est trop cher), 50 centimes. – Sel gris, 7 centimes. – Un boisseau de charbon, 40 centimes. – Un litre de légumes secs, 30 centimes. – 3 litres de pommes de terre, 20 centimes. – Chandelle, 33 centimes. – Fil et aiguilles, 25 centimes. – Total : 3 francs 9 centimes.
 
Enfin, pour économiser le charbon, la Mayeux préparait une espèce de soupe seulement deux ou trois fois au plus par semaine, dans un poêlon, sur le carré du quatrième étage. Les deux autres jours, elle la mangeait froide. Il restait donc à la Mayeux, pour se loger, se vêtir et se chauffer, 91 centimes.
 
Par un rare bonheur, elle se trouvait dans une position exceptionnelle ; afin de ne pas blesser sa délicatesse qui était extrême, Agricol s’entendait avec le portier, et celui-ci avait loué à la jeune fille, moyennant 12 francs par an, un cabinet dans les combles, où il y avait juste la place d’un petit lit, d’une chaise et d’une table ; Agricol payait 18 francs, qui complétaient les 30 francs, prix réel de la location du cabinet : il restait donc à la Mayeux environ 1 franc 70 centimes par mois pour son entretien.
 
Quant aux nombreuses ouvrières qui, ne gagnant pas plus que la Mayeux, ne se trouvent pas dans une position aussi heureuse que la sienne, lorsqu’elles n’ont ni logis ni famille, elles achètent un morceau de pain et quelque autre aliment pour leur journée, et, moyennant un ou deux sous par nuit, elles partagent la couche d’une compagne, dans une misérable chambre garnie où se trouvent généralement cinq ou six lits, dont plusieurs sont occupés par des hommes, ceux-ci étant les hôtes les plus nombreux.
 
Oui, et malgré l’horrible dégoût qu’une malheureuse fille honnête et pure éprouve à cette communauté de demeure, il faut qu’elle s’y soumette ; un logeur ne peut diviser sa maison en chambres d’hommes et en chambres de femmes.
 
Pour qu’une ouvrière puisse se mettre dans ses meubles, si misérable que soit son installation, il lui faut dépenser au moins 30 ou 40 francs comptants.
 
Or, comment prélever 30 ou 40 francs comptants sur un salaire de 4 ou 5 francs par semaine, qui suffit, on le répète, à peine à se vêtir et à ne pas absolument mourir de faim ?
 
Non, non, il faut que la malheureuse se résigne à cette répugnante cohabitation ; aussi, peu à peu, l’instinct de la pudeur s’émousse forcément ; ce sentiment de chasteté naturelle qui a pu jusqu’alors la défendre contre les obsessions de la débauche… s’affaiblit chez elle : dans le vice, elle ne voit plus qu’un moyen d’améliorer un peu un sort intolérable… elle cède alors… et le premier agioteur qui peut donner une gouvernante à ses filles s’exclame sur la corruption, sur la dégradation des enfants du peuple.
 
Et encore l’existence de ces ouvrières, si pénible qu’elle soit, est relativement heureuse.
 
Et si l’ouvrage manque un jour, deux jours ? Et si la maladie vient ? maladie presque toujours due à l’insuffisance ou à l’insalubrité de la nourriture, au manque d’air, de soins, de repos ; maladie souvent assez énervante pour empêcher tout travail, et pas assez dangereuse pour mériter la faveur d’un lit dans un hôpital… Alors, que deviennent ces infortunées ? En vérité, la pensée hésite à se reposer sur de si lugubres tableaux.
 
Cette insuffisance de salaires, source unique, effrayante de tant de douleurs, de tant de vices souvent… cette insuffisance de salaires est générale, surtout chez les femmes : encore une fois, il ne s’agit pas ici de misères individuelles, mais d’une misère qui atteint des classes entières. Le type que nous allons tâcher de développer dans la Mayeux résume la condition morale et matérielle de milliers de créatures humaines obligées de vivre à Paris avec 4 francs par semaine.
 
La pauvre ouvrière, malgré les avantages qu’elle devait, sans le savoir, à la générosité d’Agricol, vivait donc misérablement ; sa santé, déjà chétive, s’était profondément altérée à la suite de tant de mortifications ; pourtant, par un sentiment de délicatesse extrême, et bien qu’elle ignorât le sacrifice fait pour elle par Agricol, la Mayeux prétendait gagner un peu plus qu’elle ne gagnait réellement, afin de s’épargner des offres de service qui lui eussent été doublement pénibles, et parce qu’elle savait la position gênée de Françoise et de son fils, et parce qu’elle se fût sentie blessée dans sa susceptibilité naturelle, encore exaltée par des chagrins et des humiliations sans nombre.
 
Mais, chose rare, ce corps difforme renfermait une âme aimante et généreuse, un esprit cultivé… cultivé jusqu’à la poésie ; hâtons-nous d’ajouter que ce phénomène était dû à l’exemple d’Agricol Baudoin, avec qui la Mayeux avait été élevée, et chez lequel l’instinct poétique s’était naturellement révélé. La pauvre fille avait été la première confidente des essais littéraires du jeune forgeron ; et lorsqu’il lui parla du charme, du délassement extrême qu’il trouvait, après une dure journée de travail, dans la rêverie poétique, l’ouvrière, douée d’un esprit naturel remarquable, sentit à son tour de quelle ressource pourrait lui être cette distraction, à elle toujours si solitaire, si dédaignée.
 
Un jour, au grand étonnement d’Agricol qui venait de lui lire une pièce de vers, la bonne Mayeux rougit, balbutia, sourit timidement, et enfin lui fit aussi sa confidence poétique. Les vers manquaient sans doute de rythme, d’harmonie ; mais ils étaient simples, touchants comme une plainte sans amertume confiée au cœur d’un ami…
 
Depuis ce jour, Agricol et elle se consultèrent, s’encouragèrent mutuellement ; mais, sauf lui, personne ne fut instruit des essais poétiques de la Mayeux, qui, du reste, grâce à sa timidité sauvage, passait pour sotte.
 
Il fallait que l’âme de cette infortunée fût grande et belle, car jamais dans ses chants ignorés, il n’y eut un seul mot de colère ou de haine contre le sort fatal dont elle était victime ; c’était une plainte triste, mais douce ; désespérée, mais résignée : c’étaient surtout des accents d’une tendresse infinie, d’une sympathie douloureuse, d’une angélique charité pour tous les pauvres êtres voués comme elle au double fardeau de la laideur et de la misère.
 
Pourtant elle exprimait souvent une admiration naïve et sincère pour la beauté, et cela toujours sans envie, sans amertume ; elle admirait la beauté comme elle admirait le soleil…
 
Mais, hélas !… il y eut bien des vers de la Mayeux qu’Agricol ne connaissait pas et qu’il ne devait jamais connaître ; le jeune forgeron, sans être régulièrement beau, avait une figure mâle et loyale, autant de bonté que de courage, un cœur noble, ardent, généreux, un esprit peu commun, une gaieté douce et franche.
 
La jeune fille, élevée avec lui, l’aima comme peut aimer une créature infortunée, qui, dans la crainte d’un ridicule atroce, est obligée de cacher son amour au plus profond de son cœur…
 
Obligée à cette réserve, à cette dissimulation profonde, la Mayeux ne chercha pas à fuir cet amour.
 
À quoi bon ? Qui le saurait jamais ?
 
Son affection fraternelle, bien connue pour Agricol, suffisait à expliquer l’intérêt qu’elle lui portait ; aussi n’était-on pas surpris des mortelles angoisses de la jeune ouvrière, lorsqu’en 1830, après avoir intrépidement combattu, Agricol avait été rapporté sanglant chez sa mère.
 
Enfin, trompé comme tous par l’apparence de ce sentiment, jamais le fils de Dagobert n’avait soupçonné et ne devait soupçonner l’amour de la Mayeux.
 
Telle était donc la jeune fille, pauvrement vêtue, qui entra dans la chambre où Françoise s’occupait des préparatifs du souper de son fils.
 
– C’est toi, ma pauvre Mayeux, lui dit-elle ; je ne t’ai pas vue ce matin, tu n’as pas été malade ?… Viens donc m’embrasser.
 
La jeune fille embrassa la mère d’Agricol et répondit :
 
– J’avais un travail très pressé, madame Françoise ; je n’ai pas voulu perdre un moment, je vais descendre pour chercher du charbon : n’avez-vous besoin de rien ?
 
– Non, mon enfant… merci… mais tu me vois bien inquiète… Voilà huit heures et demie… Agricol n’est pas encore rentré…
 
Puis elle ajouta avec un soupir :
 
– Il se tue de travail pour moi. Ah ! je suis bien malheureuse, ma pauvre Mayeux… mes yeux sont complètement perdus… au bout d’un quart d’heure, ma vue se trouble… je n’y vois plus… plus du tout… même à coudre ces sacs… Être à la charge de mon fils… ça me désole.
 
– Ah ! madame Françoise, si Agricol vous entendait !…
 
– Je le sais bien ; le cher enfant ne songe qu’à moi… c’est ce qui rend mon chagrin plus grand. Et puis enfin, je songe toujours que, pour ne pas me quitter, il renonce à l’avantage que tous ses camarades trouvent chez M. Hardy, son digne et excellent bourgeois… Au lieu d’habiter ici sa triste mansarde, où il fait à peine clair en plein midi, il aurait, comme les autres ouvriers de l’établissement, et à peu de frais, une bonne chambre bien claire, bien chauffée dans l’hiver, bien aérée dans l’été, avec une vue sur les jardins, lui qui aime tant les arbres ; sans compter qu’il y a si loin d’ici à son atelier qui est situé hors Paris, que c’est pour lui une fatigue de venir ici…
 
– Mais il oublie cette fatigue-là en vous embrassant, madame Baudoin ; et puis il sait combien vous tenez à cette maison où il est né… M. Hardy vous avait offert de venir vous établir au Plessis, dans le bâtiment des ouvriers, avec Agricol.
 
– Oui, mon enfant ; mais il aurait fallu abandonner ma paroisse… et je ne le pouvais pas.
 
– Mais, tenez, madame Françoise, rassurez-vous, le voici… je l’entends, dit la Mayeux en rougissant.
 
En effet, un chant plein, sonore et joyeux, retentit dans l’escalier.
 
– Qu’il ne me voie pas pleurer, au moins, dit la bonne mère en essuyant ses yeux remplis de larmes, il n’a que cette heure de repos et de tranquillité après son travail... que je ne la lui rende pas du moins pénible.